La myoclonie ou clonie, est une contraction musculaire involontaire, brève et soudaine. Elle se déclenche pour différentes raisons à cause du système nerveux. Cette contraction qui échappe complètement au contrôle d’une personne peut concerner un simple muscle ou un groupe de muscles. Les personnes souffrant d’encéphalopaties ou de crise d’épilepsie subissent très souvent ce type de contraction involontaire, mais le hoquet, les sursauts d’endormissement sont également à classer dans la catégorie des clonies, même s’ils sont d’une autre catégorie. Explications.
Définition et manifestations
On reconnaît une clonie à sa venue brutale, imprévisible, à sa brièveté (moins d’une demi-seconde) et surtout au rythme totalement irrégulier entre chaque événement.
On a tous été confrontés à une myoclonie notamment pendant notre sommeil lorsque nous étions des nouveaux-nés, mais également lors de l’endormissement que l’on soit jeune ou âgé, spécialement pendant une période de stress ou de fatigue. Ce type de contraction peut aussi survenir au cours d’une activité physique intense, ou constituer tout simplement une réaction à une surprise : c’est ce qu’on appelle un sursaut.
Par ailleurs, le hoquet est le nom vulgarisé d’une myoclonie phrénoglottique, c’est-à-dire une clonie touchant exclusivement les muscles de la glotte et du diaphragme.
Notez qu’on parle de myoclonie négative lorsqu’il y a une détente du muscle au lieu d’une contraction.
Causes (pathologiques)
Une clonie n’annonce pas forcément un quelconque problème de santé. Leur venue n’ayant rien d’anormal dans l’immense majorité des cas, on parle alors de myoclonies physiologiques.
Dans 30 % des cas environ, il existe toutefois une cause pathologique qui entraîne la venue d’une clonie : on parle dans ce cas de myoclonie secondaire. C’est le cas des troubles suivants :
-L’épilepsie
-Des maladies neurodégénératives comme Parkinson, Alzheimer, Creutzfeldt-Jakob, Huntington…
-Des maladies infectieuses telles que le VIH, la maladie de Lyme, les encéphalites, la syphilis, le paludisme etc.)
-Les troubles du métabolisme (manque de sucre dans le sang, production trop élevée d’hormones thyroïdiennes, insuffisance rénale ou hépatique, carence en calcium, sodium ou encore magnésium, mais également une carence en vitamine E ou B8.)
-Une insolation
-Une électrocution
-Un traumatisme
-Les clonies ont aussi des chances d’être provoquées par une exposition à certains produits toxiques comme les pesticides ou des métaux lourds, mais également après la prise de médicaments comme les antidépresseurs, le lithium, les somnifères, les neuroleptiques, le L-Dopa ou même les produits de contraste ou anesthésiques. Il s’agit alors d’une myoclonie iatrogène.
Traitements
Après que les médecins ont correctement et clairement identifié une clonie, ils vont évidemment chercher à la corriger ou au moins à la réduire.
Dans le cas d’une myoclonie secondaire, qui est donc liée à une pathologie, le traitement sera adapté à la pathologie en question, et c’est en s’attaquant à la cause qu’on réduira les conséquences et les symptômes.
Pour une myoclonie iatrogène, issue d’un traitement par exemple, les médecins devront faire en sorte de vous nettoyer du produit absorbé, et devront également arrêter l’administration du médicament mis en cause.
Il existe également des molécules qui peuvent agir directement sur les symptômes. Très fréquemment, le clonazépam, le piracétam, le valoproate voire le lévétiracétam sont efficaces et vont notamment permettre de réduire de façon considérable les contractions musculaires intempestives.
La toxine botulique est aussi utilisée pour traiter certains types de clonies. Elle va provoquer une paralysie musculaire qui va bloquer totalement le muscle visé. Les résultats peuvent être très concluants si les clonies sont véritablement ciblées.