L’encoprésie désigne une incontinence fécale fonctionnelle qui se traduit par une impuissance de contrôler l’émission de selles chez un enfant de plus de 2 ans sans présence de lésion organique. À noter qu’on ne peut parler de l’encoprésie que lorsque ces troubles surviennent à une fréquence d’au moins une fois par mois et se poursuivent pour une période de plus de six mois.

Les différents cas :

Dans la plupart des cas, ces troubles se produisent d’une façon durable, tous les jours presque, et l’enfant se dit incapable de se contrôler des selles souvent véritables, dures ou liquides soit de simples souillures. Mais attention ! il ne faut pas confondre l’encoprésie avec les incontinences du sphincter anal et les banales souillures de slip de l’enfant. L’encoprésie est souvent associée à des troubles de développement incluant le trouble primaire de langage ou dyslexie, troubles d’apprentissage voire à l’énurésie.

L’encoprésie peut être primaire, souvent résultante d’une constipation opiniâtre dont les liaisons neurologiques en sont la cause. Dans d’autres cas, l’encoprésie peut être liée à des troubles psychologiques et représente pour l’enfant une manière pour attirer l’attention de son entourage, et plus particulièrement ses parents, suite à l’arrivée d’un nouveau-né ou bien à cause des difficultés scolaires ou familiales. Elle peut être également due à un caractère rigide et rebelle de l’enfant et représente une manière de dire « non ». L’absence d’affection peut être aussi une cause suffisante pour que l’enfant perde le contrôle des émissions fécales dans des endroits inappropriés, dans ses vêtements par exemple ou bien sur le sol.

Comme on peut distinguer l’encoprésie secondaire, le versant « fécal » de l’énurésie. Elle survient souvent après une période de continence fécale d’au moins un an. En ont souffert les enfants qui subissent des évènements de vie stressants qui présentent davantage de troubles psychologiques notamment résultants de pressions parentales et des contraintes extérieures qu’ils jugent très fortes. Un caractère très rigide des parents à titre d’exemple et leur désir aigu et frénétique que son petit enfant se mette le plus rapidement possible sur le pot peut être à l’origine d’une encoprésie secondaire.

Les différents types d’encoprésie :

Trois types d’encoprésie peuvent se différencier en fonction du nombre de cas distingués : l’encoprésie avec rétention qui touche entre 80 et 95 % des enfants. Elle survient lorsque l’enfant qui acquiert le contrôle de la défécation se retient volontairement d’aller à la selle ce qui engendre l’accumulation de la matière fécale du colon et un élargissement du côlon qui devient de plus en plis incapables de retenir les selles. Ce type d’encoprésie est souvent associé à une encoprésie primaire. L’encoprésie sans rétention est souvent associée à une diarrhée chronique, une difficulté d’acquisition de la propreté, à la masturbation anale ou à des pressions extérieures. Le troisième type d’encoprésie est l’encoprésie manipulatrice. Elle touche un nombre très réduit d’enfants et peut être le résultat d’une tendance dépressive ou agressive. L’encoprésie manipulatrice est souvent de type secondaire.

À noter que la fréquence d’atteinte d’encoprésie diminue avec l’âge. Elle est de l’ordre de 3 % à 4 ans et de 1,5 % à 8 ans.